COMMUNAUTÉ DE LA FONDATION : 6 QUESTIONS À ALAIN CROGUENNOC, INSTRUCTEUR

Aujourd’hui, j’ai instruit plus de 85 projets. Je n’étais pas tout à fait le premier instructeur mais presque !”

En 6 questions, découvrez celles et ceux qui font vivre la Fondation RTE !

Au nombre de 13, les instructeurs de la Fondation RTE sont des cadres retraités de RTE qui assurent bénévolement l’analyse des projets éligibles à son soutien avant leur présentation en comité exécutif. Bien plus qu’une vérification de l’adéquation entre le projet et les critères de sélection de la Fondation, ils apportent une contribution appréciée aux porteurs de projet qu’ils rencontrent par les conseils qu’ils leur apportent au cours de ces échanges.

 

Quel était votre dernier poste à RTE et comment avez-vous connu la Fondation ?

En tant que Directeur adjoint du CNER, j’étais notamment responsable du Plan d’Action Patrimoine de l’entreprise. Ce plan d’action traite des problématiques de réappropriation du patrimoine de RTE par RTE et inclut donc la relation entre RTE et la profession agricole. Je suis parti à la retraite en 2008, à l’époque où Nathalie Devulder créait la Fondation. J’avais pu participer, auparavant, à la mise en place des Plans d’Accompagnement de Projets, autrement dit, le système grâce auquel une partie des sommes versées par RTE pour développer le réseau était dédiée à la création de valeur sur le territoire. Comme les problématiques de patrimoine me parlaient bien, j’ai dit à Nathalie que j’étais intéressé pour participer à la création de la Fondation et je suis devenu instructeur en 2009. Aujourd’hui, j’ai instruit plus de 85 projets. Je n’étais pas tout à fait le premier instructeur mais presque !

 

Comment décririez-vous la phase d’instruction ?

Il s’agit d’une rencontre avec les porteurs de projet, d’une première phase informelle de contact puis d’appréciation de la pertinence du projet. Il faut que celui-ci tienne la route au regard des critères de la Fondation : absence de conflit d’intérêt avec les activités opérées par RTE, qualité du modèle économique et du plan de financement, pérennité de la gouvernance, prise en compte des enjeux environnementaux…

 

De telles compétences ne s’inventent pas : avez-vous été formé par la Fondation à cette mission d’évaluation ? 

J’ai été accompagné oui, mais je suis également bénévole à France Active, où je suis membre du Comité d’Engagement Régional. J’accompagne des personnes à la création d’entreprise, j’y ai beaucoup appris sur le financement des structures de l’économie sociale et solidaire.

 

Pouvez-vous nous parler d’un projet dont l’instruction vous a particulièrement marqué ? 

Celui qui me parait particulièrement intéressant, c’est Habit’Age dans le Maine-et-Loire. C’est un projet de regroupement de personnes âgées isolées dans des bâtiments au cœur des villages. Sans le savoir, les porteurs de projet ont semé une petite graine ; le projet a pris une telle  ampleur ! J’ai découvert dans un rapport récent de l’ANCT qu’ils étaient cités en référence sur les thématiques d’inclusion et de lien social. J’étais ravi. J’aimerais également citer La Jolie Colo, dans le Vercors, qui a pour particularité de réconcilier économie sociale et solidaire et domaine marchand avec la création d’un hôtel d’entreprise à côté d’un tiers-lieu culturel (Fab Lab, résidence d’artiste et salles de répétition…).

 

Quelle est votre plus grande fierté en tant qu’instructeur ? 

L’instruction de mon premier projet, un Atelier Chantier d’Insertion avec pour support la réhabilitation de l’ancienne briqueterie de la Grève sur Mignon, en Charente-Maritime. 

Lire l’article sur le chantier d’insertion pour la réhabilitation de l’ancienne briqueterie de la Grève sur Mignon

 

Si vous étiez une innovation qui a révolutionné la société, vous seriez…

L’électricité, puis la création des structures SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), qui associent toutes les parties prenantes d’un projet (fondateurs, bénévoles, collectivités…) en tant que salariés propriétaires de l’entreprise. 2 outils magnifiques et novateurs. 

 

Largement appréciés par les porteurs de projet et salués par les pairs de la Fondation, les instructeurs permettent de rapprocher encore davantage la Fondation RTE du terrain. Merci à eux !