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Projet
Coup de projecteur sur la consommation responsable

Du Black Friday au Giving Tuesday

conf

(Re)Découvrez le webinaire organisé par la Fondation RTE "la consommation responsable et le réemploi"

En 2021, sommes-nous encore nombreux à avoir attendu le Black Friday plutôt que de nous tourner vers le marché de la seconde main ?

Rachid Cherfaoui : J’ai pu observer que de plus en plus de jeunes se tournent vers la seconde main, nouveau levier de consommation. Cette prise de conscience représente une opportunité pour la Recyclerie en Pays de Bray avec une croissance de fréquentation. Nous recyclons par exemple 12 tonnes de textile par an.

 

On entend souvent parler du réemploi concernant les vêtements, les meubles ou encore l’électroménager. Les plateformes Soli’Bat s’attaquent aux déchets en provenance des entreprises du BTP, pouvez-vous nous en dire plus ? 

Marion Fauchon : Les entreprises, les artisans, les grandes surfaces de bricolage ou encore les constructeurs ont l’habitude de jeter tout un tas de stocks, qui ne sont ni vendus ni utilisés. Nous allons développer une plateforme pour entreposer les matériaux du BTP réutilisables. Dans le cadre de dons, nous venons les récupérer afin de les revendre à des publics en difficulté qui auraient besoin de rénover leur logement. Une autre orientation est la récupération de matériels ou composants en bon état à l'occasion de la démolition de bâtiments.

 

Parmi les nombreux projets valorisant le réemploi soutenus par la Fondation Rte, pouvez-vous nous citer quelques exemples d’initiatives qui vous ont particulièrement inspirées ?

Patrick Campagnac : Engagé aux côtés des territoires, RTE fait appel à des associations proches de ses GMR. Dès ses débuts, RTE a récupéré des matériaux de ses bennes afin de les transformer en objets fabriqués. Accompagnés par l’association Cycles-Re, nous avons construit un vélo à partir de déchets qui sert aujourd'hui aux salariés de Toulouse. Depuis 1997, cette association est passée de 1 à 15 employés d’insertion. Autre exemple, nous avons recyclé un vieil isolateur du réseau d’électricité en une vingtaine de vases, une trentaine de verres et 150 trophées.

 

Quelles sont d’après vous les prochaines étapes nécessaires à la transition vers une économie plus circulaire ?

Rachid Cherfaoui : Il faut trouver de nouveaux consortiums économiques pour être plus efficaces dans le domaine de l'économie circulaire, inventer des nouveaux espaces économiques partagés avec les entreprises du territoire, les collectivités et les citoyens.

A notre échelle, nous essayons de fédérer au sein d’une SCIC les acteurs clés du territoire. Le projet : un éco-hall « les copeaux du pays de Bray » qui gérera les systèmes habituels de déchetterie, qui intégrera la dimension recyclerie avec un grand magasin, des espaces de gratuité et d'échanges, une matériauthèque issu du BTP, une activité de recyclage des appareils médicaux, ainsi qu’une filière textile.

 

Dans le domaine du BTP, le réemploi peut même se révéler être une “démarche vertueuse”. Avec de telles opportunités créées pour toutes les parties prenantes, quel futur imaginez-vous pour les plateformes Soli’Bat ?

Marion Fauchon : Un projet Soli’Bat d’un territoire à un autre n’est pas le même. Dans les Landes, nous voulons développer une filière de réemploi grâce à la récupération de matériaux neufs issus de fin de stock. Nous souhaitons également être présents sur les chantiers de déconstruction afin de récupérer des équipements mis en déchetterie pour qu’ils soient réutilisés sur d’autres projets. En complément, nous souhaitons développer des prestations annexes pour intervenir sur des petits chantiers des structures de l’ESS du territoire.

 

Si nous sommes tout de même pris d’une fièvre consumériste, vers quelles structures de l’ESS pouvons-nous nous tourner pour faire des achats ?

Marie Mondoloni : Acheter auprès des structures de l’ESS revient à contribuer au développement de leur impact. Nous avons développé un catalogue (disponible sur demande) qui recense les produits et services solidaires proposés par des associations soutenues par la Fondation Rte. L'objectif étant de favoriser la consommation responsable au sein de l'entreprise et de prolonger l'action de la Fondation en faveur de ces associations.

 

En tant que salarié de RTE, comment puis-je m’engager auprès de structures comme la Recyclerie en Pays de Bray ou Les Compagnons Bâtisseurs ?

Marie Mondoloni et Patrick Campagnac : Le parrainage et l’instruction sont les meilleurs moyens pour un salarié bénévole de s’engager auprès d’un projet soutenu par la Fondation. Le parrain instaure une relation de proximité avec la structure soutenue. Ce lien humain transforme le soutien de la Fondation. L’instruction est un autre moyen pour s’engager. L’instructeur, salarié retraité de Rte, assure bénévolement l’analyse des projets éligibles jusqu’à son soutien.

Dans sa vie professionnelle, le réflexe sur le réemploi possible de matériels usagés est la base d'une intégration réussie au sein des circuits locaux ou nationaux de l'économie circulaire.